Compte-rendu du buffet du 18 janvier 2020 contre les Globe-Trotter

Compte-rendu du buffet du 18 janvier 2020 contre les Globe-Trotter

Intro :
Je suis sûr que vous aviez complétement oublié ce match, en tout cas moi c’est le cas. Un bonheur n’arrivant jamais seul il n’y a quasiment aucune photo de l’événement. Bref voilà un challenge à la hauteur des Kroniques, personne ne se souvenant de rien on va pouvoir raconter n’importe quoi ou presque, comme d’hab quoi.

Donc là c’est une photo de Sly. Avant le match.

Contexte :
Le match avait lieu au stade Carpentier dans le 13ième, c’était avant le coronavirus le quartier chinois n’était alors pas encore confiné, sur un très bon terrain synthétique.
On a déjà joué les Globe-Trotter l’année dernière lors d’une entente avec les Coqs Festifs. J’avais gardé un bon souvenir : en face y avait surtout du vieux (c’est ce que je préfère), avec un bon esprit et pour la 3ième mi-temps ils avaient organisé un buffet de première catégorie, quasi gastronomique. Particularité ils avaient un seconde ligne de 74 ans, un vrai bain de jouvence pour tous nos quinquas.

 

Présentation des équipes :

Rubygnoles :
Avec un programme comme ça (Synthétique+vieux+buffet) on a forcément fait le plein de joueur :

  • Mark, Tibo, Rod, Sly, JP, François, Rintintin, Fab, Grand Tom, Yann, tiennav, grenouille
  • Tom, Blondasse, Fred, Riton, Jo, Roland (à l’aile) et Iannis (à l’arrière).
  • Supporter : Madjid

Globe-Trotter :
hé ben c’est pas du tout ce que l’on croyait. Grosse déception. A l’instar de nombreuses autres équipes de l’AFFR, ils avaient laissé une bonne partie de leurs vieux à l’EPAD. Pour remplacer nos chers anciens on a notamment reconnu les deux colosses Wallisiens tatoués de Groland mais aussi et surtout 3 ou 4 jeunes joueurs des îles très athlétiques. Bref, le message des Globe-Trotter était clair : « Notre buffet, ça se mérite ».

Là c’est Tibo et Madjid. Avant le match aussi

Match :
Début de match compliqué, si en défense et au ras on répond présent, offensivement c’est le bordel. On se gêne, on part tout seul devant, la transformation derrière est foireuse, on gâche nos ballons. Notre charnière était particulièrement mal réveillée et a multiplié les approximations, les passes dans le vide, les cafouillages. Pourtant Tom et Blondasse étaient arrivés ensemble au stade, la main dans la main, les yeux rougis par une nuit passée ensemble à réviser les combis, oubliant de dormir et surpris par l’aube dans leur passion. Nous on s’est dit chouette, on a une charnière qui a une grosse complicité, qui est en osmose, qui va faire chanter le cuir, ça va combiner sec. Osmose oui mais surtout pour faire des conneries, ah ça quand tu dors pas de la nuit le lendemain t’es pas frais-frais pour jouer au rugby.
Donc on défend, on a des ballons mais on en fait rien : début de match frustrant.
Vers la vingtième minute l’arbitre siffle pénalité à trente mètre de notre ligne contre nous. Alors soit on n’a pas bien entendu, soit c’est l’arbitre qui n’a pas bien prononcé, mais comme on avait un doute, on s’est arrêté de jouer et on a demandé à l’arbitre s’il pouvait nous épeler le mot Pénalité. Pendant ce temps-là les Globe-Trotter jouaient vite et marquaient un essai quasiment sans opposition (l’arbitre en était à la lettre T).

1-0 pour les Globes Trotter

Qu’à cela ne tienne, maintenant vous nous connaissez, vous savez que rien ne nous plait plus que les défis : « Ils ne savaient pas cela ne servait à rien, alors ils l’ont fait !!! ». Les Rubygnoles sortent alors le GRAND JEU : Touche pour nous aux alentours de la ligne médiane (mais plutôt dans le camp des GT je dirais quand même). Premier sauteur et déviation vers Tom qui envoi une longue passe vers blondasse qui avec Fred (1er centre) embarque toute la défense adverse vers l’extérieur par leur course oblique. Et là ! Paf, Blondasse croise avec la course rentrante de Riton (2nd centre) qui rentre plein fer et s’engouffre comme un boulet de canon entre le dix adverse qui a trop glissé et la troisième ligne adverse qui est à la bourre : essai imparable de 45 m en première main, du grand art !!! L’adversaire médusé ne peut que constater et rendre hommage.

1-1 Partout

Numéro 5 :
Jusque-là en défense on tenait à peu près le coup. Et pourtant c’était pas facile parce qu’il y avait du gros en face (comme le Wallisien qu’on a retourné comme une tortue dans notre en-but pour le mettre sur le dos et l’empêcher d’aplatir), du grand comme leur seconde ligne (formidablement bien plaqué par Jo) mais aussi du jeune rapide dans la ligne de trois quart (mais bien caramélisé par la triplette Blondasse-Fred-Riton). Mais surtout il y avait leur numéro 5. 5 c’est le numéro qu’il y avait sur son maillot mais il ne jouait pas du tout seconde ligne, il jouait plutôt heu … vite.
Un type épatant ce n°5 quand il joue dans ton équipe. Tu lui donnes la balle et il s’occupe du reste. Il a tout pour lui : puissant, rapide avec des appuis. Jusque-là les GT par soucis d’équité évitaient de lui passer la balle, mais bon par mégarde elle lui échoit. Il la garde, accélère, déborde, fait mine de raffuter puis se ravise, un coup de rein supplémentaire et une légère accélération lui suffisent pour déposer toute notre défense et marquer.

2-1 pour les Globes Trotter, c’est le score à la pause.

Mi-temps et dégustation sponsorisées par Terra indigo (« Terra Indigo ? Les produits qu’il vous faut ! ») :
A la mi-temps on est tous très énervé, trop de frustration. Le match est haché, il y a beaucoup de fautes, notamment des plaquages hauts, l’arbitre est dépassé entre les nouvelles et les anciennes règles. On n’arrive pas à mettre notre jeu en place (Quelqu’un reveut un peu de Buffala ?). En face ils ont des individualités mais ils ne font rien de construit et ils nous emmerdent dans les rucks qui ne sont pas arbitrés (La Burrata c’est bien mais ça colle un peu aux doigts). On est tendu, frustré, en colère. Fabrice nous refait un coup de calgon et quitte le terrain en cours de match (« Terra indigo ? Car on n’est jamais assez gros »). Et puis l’esprit n’est pas terrible en face, y a des mauvais gestes : Fred qui se fait désosser à retardement sans ballon, moi qui me ramasse un pain dans la poire (Et pour finir ; Grappa per tutti !).
Heureusement on a un capitaine dans la tempête : Roland qui nous a fait passer un message simple : on s’en fout des gars en face, on se concentre sur notre rugby et votre agressivité vous la mettez dans le jeu, dans la règle, pas ailleurs. Alors on y retourne et on le gagne ce match (burp .. heu pardon).

Là c’est aussi une photo de Sly mais avec une perruque sur la tête.

Reprise :
En seconde mi-temps le jeu se muscle et plutôt en notre faveur. Plusieurs fois on arrive à casser leur ligne défensive par des charges rageuses de Yann et Tiennav. On bataille dans les rucks, on lache rien. Au bout de vingt minutes de combat on fini par égaliser par Yann.

2-2

Malheureusement les vingt dernières minutes vont nous être fatales et par deux fois N°5 va frapper. D’abord lancé à l’intérieur de son dix après une mêlé à 20 m de notre ligne. Ensuite sur un turn over et une relance de 60 m où à lui tout seul il va déborder notre défense.

Défaite 2-4 des Rubygnoles.

Troisième mi-temps :
Ce qui est beau dans ce sport, c’est qu’aucune frustration, aucune colère ne résiste à la bière d’après match. Sous la douche je rêvais déjà du superbe buffet qui nous attendait : objet de tous les désirs, de toutes les convoitises.
Foin, que dalle, pas de buffet ou quasiment pas, une bière et trois cacahuètes c’est tout. Que voulez-vous les temps sont durs, pour tout le monde, alors les buffets quatre étoiles les Globe-Trotter aussi ont dû y renoncer.
Quelle déception, moi qui avais amené mon doggy-bag.

C’est Brachouille et moi, c’était pour montrer mon oeil au beurre noire suite à la tourte que j’ai prise dans la tronche.

Plaquage of the match : Pour Jo sur l’énorme seconde ligne qui doit faire deux fois son poids et qu’il a stoppé net.

Burrata of the match : Pour Tibo bien sûr qui nous soigne chaque fois qu’il vient, merci à lui. Par contre si on pouvait éviter de transformer la mi-temps en pique-nique …

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