Compte-rendu du 6 mars 2020 contre les Princes d’Ovalies
Contexte : “Vendredi soir… Ah! Vendredi soir! Le charme de tes nuits brumeuses au fond des bois me flatte les narines et enivre mes nuits de fin de semaine”.
C’est très certainement en fredonnant cette rengaine qu’il composa pour l’occasion que Fred parcouru les quelques kilomètres qui séparaient le stade de la Plaine de Clamart de son domicile parisien. Mais cela ne doit rien retirer au courage qui l’anima pour résister au chant des sirènes quand au bout de son doigt d’ivrogne la Tour Eiffel chancelait au loin. Car du courage et de la détermination il en fallu pour se présenter sur les coups de 20H à l’orée de la forêt domaniale de Meudon. Les Princes, sont toujours solides et puissants. Même si devant les vestiaires ils jouent l’intox en affirmant ne même pas être sûr de pouvoir aligner une équipe complète, submergé par les blessures qu’ils sont. (*)
Au final on se retrouve au coup d’envoi face à 20 gonzes en tenue de lumière. L’avantage d’être adossé à un club en fédéral 2, c’est qu’il y a toujours quelques bonnes pattes pour prêter main-forte. De notre côté nous étions 14 sur la feuille de match et 14 sur le terrain. Fort heureusement nos hôtes nous fournirent un des leurs pour faire le nombre.
Le match:
Tous les ans! Tous les ans on le sait! Tous les ans les Princes font une entrée de match tonitruante. Une pression maximale pour nous occire physiquement dès le début. Pas question de se laisser surprendre. Cette fois-ci on le dit, on le fait. On doit répondre au défi dès les premiers instants! On ne peut pas louper de placage! Les consignes sont claires! On commence à fond, et on accélère après! Le Rubygnole est fier, le Rubygnole n’a qu’une parole! On s’est tous regardé dans les couilles dans le vestiaire, avec cette promesse: Ne pas faillir d’entrée.
C’est donc fort naturellement que sur la première action nos hôtes firent une percée de 40m au milieu de notre ligne. L’essai est sauvé de justesse, mais 5 minutes et une dizaine de coup de butoir plus tard, les Princes ouvrent la marque en force.
L’essai comme si vous y étiez !!
Mais trêve d’ironie. Cela ne saurait entamer notre détermination. Petit à petit les Gnoles se rebiffent, envoie du jeu et répondent présent en défense. La mi-temps est sifflée alors que nous avions clairement repris du poil de la bête dans un match très intense et âcrement viril.
Au retour des vestiaires malheureusement, une faute d’inattention sanctionnée immédiatement par un nouvel essai des rejetons royaux, alourdi le score. Le match reste très intense avec des contacts rugueux et quelques mots volent ça et là. Une interception de Dam sur la ligne médiane viendra nous redonner un peu d’espoir, mais l’action suivante finira d’enterrer nos derniers espoirs alors que Thomas et Riton s’assomèrent mutuellement en tentant d’arrêter un adversaire.
Après un long temps-mort, le match se finira après deux nouveaux essais des locaux.
Le plus beau mouvement des Rubygnoles, regardez comme on explose le mole adverse en deux,
admirez la fluidité du placement des joueurs ….
Deux chiffres importants à retenir: Le score, 4-1. Cela ne me semble pas révélateur d’une mauvaise performance, mais comme l’a suggéré notre cher Président, d’une naïveté dans les moments clés de la rencontre (les deux entames de mi-temps et la fin match après l’interruption pour les blessures de Thomas et Henri.) Puis 14. A 14 nous sommes parvenus à regarder nos adversaires dans les yeux. Mais 14 c’est peu quand on joue au Rugby à 15. Il faut maintenant s’attacher à reformer un groupe tant sur les plans quantitatif que qualitatif pour continuer à jouer et surtout à prendre du plaisir ensemble(**).
*Après vérification, je crois que le remplaçant du coupeur de citron avait un ongle incarné et que le coach spécialiste de la technique individuelle avait choppé une vilaine toux ce qui l’a empêché d’assister à la dernière séance la veille. Quand prendra-t-on enfin conscience que derrière ces corps sculptés par la passion du sport, derrière les athlètes émérites, il y a des hommes dont il faut prendre soin?
**Je laisse à vos esprits malades, la tâche d’émettre des allusions salaces sur cette fin d’article.
damien mayer
Merci pour lui,
Attention cependant tu as mis deux fois le même commentaire. Ce n’est pas trés malin.
Môme
Bravo! Quel poète ce François!
Môme
Bravo! Quel poète ce François!