Compte-rendu du match du 1er février 2020 contre les Rebelles
Intro :
On continue à remonter le temps et à fouiller les tréfonds de notre mémoire pour se rappeler ce qui a bien pu se passer ce samedi 1er février du côté de Fontenay en Parisis.
Contexte :
Il faisait un temps pourri ce matin-là. Tous les signes étaient contre nous, non seulement le match était au fin fond de l’île de France (Fontenay en Parisis) mais en plus un déluge glacé s’est déchainé tout le temps du trajet depuis Paris. Déjà qu’on était juste au niveau du nombre d’inscrit sur Sport-Zizi, avec un temps comme ça, ça sentait les désistements en cascade et qu’on allait se retrouver à 8 pour faire un touché dans le club house des Rebelles (ou un bingo).
Présentation des équipes :
Les rubygnoles : Hé bé finalement on était 16 ! Plus Madjid et son petit dernier venu nous soutenir. C’est pas bô ça ? Donc dans le détail, il y avait :
- Les arrières : Branchouille (sur une patte), Fred, Gluft, Jo et Roland,
- Les avants : Rintintin, Fab, Rod, François, Mark, Ben, JP, Marco,
- Les trois drôles de Dam : Dam1, Dam2, Dam3 (surtout Dam2, qu’est-ce qu’il est drôle)
Les Rebelles :
- Alain
Match :
De la boue et du vent :
Vous le saviez ou pas, mais à vu de pif Fontenay en Parisis serait sur une sorte de plateau argileux que ça ne m’étonnerait pas. Vu que le terrain des Rebelles est uniquement constitué d’argile, et de l’argile bien chiant, collant, spongieux, qui rentre partout, qui s’accroche et qui ne te lache plus, qui pèse deux tonnes et sur lequel aucun appui n’est possible, aucun crampon n’a de prise, Holiday on mud. Ça c’est pour l’aspect argileux.
Pour l’aspect plateau c’est plutôt au vent que ça se devine. Un bon petit vent glacé, rectiligne, têtu, droit dans ta mouille, 40 km/h pépère. Direct from north, pas d’intermédiaire pour le réchauffer, ou d’obstacle pour le détourner, il vous arrive tous frais des fjords scandinaves. Il sent le Lapon le fripon.
Première mi-temps : Atelier poterie
Coup d’envoi donné par les Rubygnoles qui jouent avec le vent dans le dos, ça aide. Les Rebelles ont du mal à sortir de leur camp. On récupère le ballon et on lance nos trois quarts dans une attaque qui échoue à 10 cm de la ligne d’en-but, c’est dommage mais c’est de bon augure pour la suite nous disons nous.
Hé bé en fait non, avec ce sol argileux tu as le droit d’aller vite qu’une seule fois dans le match, pas plus, ensuite tes crampons sont transformés en sabot et il n’est plus question d’accélération, crochet ou autre changement d’appuis, tout n’est plus que dérapage et pataugeage. A ta deuxième course, tu n’as plus de sabots mais des bottes, à la troisième des cuissardes et tu finis le match dans un sarcophage, dans une conque de boue.
Donc sans vitesse le match s’est vite résumé à combat de catch au ras, et que je te mets de l’argile dans les trous de nez, et que je te jette des boulettes de boue par-dessus les regroupements… A ce petit jeu il ne fallait mieux pas trop avoir le ballon, c’était toujours l’équipe qui avait le ballon qui reculait sous la pression. Vous voyez un peu le tableau.
Mais grâce au vent le jeu se situait plutôt dans le camp des Rebelles et on finit tout de même par marquer par l’intermédiaire de Dam3 (il me semble).
1-0 pour les Rubygnoles
Un match dans le match : Alain vs Damien II
Le vrai spectacle était ailleurs : dans la battle entre Alain et Dam2, le maître et l’esclave, Alain Vador et Dam skywalker, la reine des neiges et Olaf, qui des deux sera le plus chiant, qui des deux parlera le plus à l’arbitre, qui des deux arrivera à glisser une poignée de terre glaise dans le slip de l’autre, qui !!!???
Un choc de titan, où leur imagination débordante ainsi que leur absence totale de sur-moi s’affrontent dans un combat sans limite … qui bien sûr fit quelques dégâts collatéraux. L’arbitre pour commencer. Déjà pas très à l’aise dans l’arbitrage des rucks (c’est le même qui nous avait arbitré contre les Globe-Trotter), mais là avec 28 mecs marron de la tête au pied qui se roulent dans la boue à tout bout de champ sans raison apparente, plus ces deux types qui n’arrêtent pas de parler tout le temps et qui se balancent de la glaise à la gueule dès qu’il a le dos tourné, c’était un peu trop pour lui. Autres victimes, l’ensemble des joueurs des deux équipes qui ont préférés s’enfoncer de la boue dans les oreilles pour ne plus les entendre.
Mi-temps : 1-0
Seconde mi-temps : Atelier Banana-kick
En première mi-temps on s’était bien foutue de la gueule d’Alain et de ses coups de pieds tout pourri mais là, quand on s’est retrouvé face au vent, on a moins fait les marioles. Quand tu peux pas courir, ni faire des passes de plus de 30 cm à cause de la boue et que tu peux pas taper au pied à cause du vent et ben t’es bien emmerder pour sortir de ton camp.
Alors au début Gluft a bien essayé de taper quelque coup de pieds en l’air, ce qui nous a donné de très jolies trajectoires, qui nous ont à chaque fois fait reculer de 10 m et à chaque fois mis dans une belle panade. Bref renonçant à tout honneur, Gluft s’est mis à taper des coups de pied à ras de terre nous permettant d’avancer royalement d’au moins 3 mètres à chaque coup.
Dans ces circonstances arriva ce qui devait arriver, après 20 minutes à camper dans notre camp et à nous mettre la pression les Rebelles marquent un essai en force, exactement l’essai miroir de celui Dam3 en première mi-temps.
1-1
On s’acheminait lentement mais surement vers un gentil match nul quand les perfides Rebelles utilisèrent leur joker « Action rapide » et nous prirent donc de vitesse en enchainant plusieurs départs au ras avec libération rapide. En plus il était devenu impossible de les plaquer, nous étions tous tellement imbibés de boue que les attaquants glissaient comme des savonnettes entre les bras des défenseurs : essai pour les Rebelles à 5 minutes de la fin.
1-2
C’est alors que les Rubygnoles se lancèrent dans une action de haut vol : récupérant le ballon sur le coup d’envoi, on progresse de vingt mètres supplémentaires par deux cellules successives puis on ouvre sur les trois quarts qui font enfin chanter le cuir jusqu’ à Dam3 lancé qui prend le trou dans la défense adverse et marque in extremis.
2-2 score final.
La phrase of the match : Pour le coach Roland pour cette sortie lors du débrief « Bravo à tous pour cette superbe victoire ! ». Pas faux, 2-2 c’est une superbe victoire pour les deux équipes.
Don d’organe of the match : Branchouille, qui a joué sur une jambe, puis sur zéro, puis de nouveau sur une, puis sur les mains …. et puis …. qui a disparu ….