Compte-rendu du match du 25 septembre 2021 contre les Frogsbeef
Intro : La vie d’après – Plus jamais sans ma robe de chambre
Ça devait arriver, cela nous pendait au nez. A force de vacciner à tour de bras, la catastrophe est là, le retour de manivelle, le truc que tu te dis non c’est pas possible, plus jamais ça, no pasaran et paf tu te prends la tuile pleine face : il faut retourner au boulot.
Chacun à son rythme, faut pas se précipiter, ça serait trop con de prendre une douche et changer de caleçon pour rebasculer en télétravail une semaine plus tard.
Mais avec déjà 3 compte-rendu de retard (2 matchs et la tournée) y avait urgence. C’est donc toujours vêtu de leur robe de chambre que la rédaction des Kroniques retourne au charbon.
Présentation du match : du soleil et des sourires
Le premier match de cette saison a eu lieu sur le superbe terrain de Maisons-Laffitte face à l’équipe des Frogsbeef par un temps quasi parfait : du beau soleil avec juste un petit souffle de vent pour rafraichir.
Beaucoup de sourire chez les joueurs des deux équipes, enfin pour ceux qui ont encore des dents, tout à leur joie de retrouver le terrain d’explication après ces longs mois d’inactivé physique et de sur activité culinaire.
Les équipes : Nous et les autres
Nous, nous étions à peu près 17 joueurs :
- Devant : Sly, Mimo, Mark, Quentin, Dam, François, Pierre, Roland,
- Derrière : Tom, Mowglie, Blondasse, Zapata, Gluft, Riton, Jo et Le tchou-tchou mexicain
- Gest-star (en pleine tournée internationale, en provenance direct de Lille, entre deux séances de dédicace) : Luc et Jérôme !!!!
- Supporter : Grenouille, Branchouille, Môme, le fils de Luc et de Jérôme, la mowglie famlilly
- Arbitre seconde mi-temps : Môme
- Remonteur de bretelles à la mi-temps : Môme
- Ambulanciers : Branchouille et Grenouille
Eux, ben on s’en fout d’eux, s’ils veulent savoir combien ils étaient ils n’ont qu’à l’écrire eux-mêmes leur compte-rendu, merde alors, ch’uis pas la femme à tout le monde #bonesprit#lemondedapres.
A noter quand même, on n’est pas des chiens, leur gros qui joue numéro 8 et qui a un coup de tatane de malade. Sans oublier notre ami le Kanak qui a traumatisé des générations de Rubygnoles et qui là semble avoir pris sa retraite. Il a passé le match sur le bord de touche dans un superbe petit polo rose, prodiguant des conseils avisés à son équipe.
Là je colle quelques photos pour la transition :
Voilà.
Le match : Patience et longueur de temps
Début prudent des avants Rubygnoles, voir même mollasson. C’est-à-dire qu’avec à peu près zéro remplaçant sur le banc et 80 minutes de jeu en perspective mieux vaut y aller mollo si on veut pas arriver trop fatigué à l’apéro d’après-match #intelligencesituationelle.
Pendant ce temps-là ça se cartonne sévère chez les trois quarts. Les frogsbeef avaient alignés en 12 un anglais et en 13 un platane mais un platane qui bouge et même plutôt vite. Donc en face ça déferle et chez nous ça cartonne à tout va, avec Gluft en mode distributeur automatique de cachous, de tampons et autres friandises.
On se prend notre premier essai sur un superbe mouvement Rubygnoles. Ah non sérieux c’était beau, tout à fait parfait : lancement de jeu, course des trois quart, passe avant contact … parfait je vous dis, et on termine avec une belle passe à l’adversaire qui remonte tout le terrain en se retenant pour ne pas rire (rire ou courir, il faut choisir).
1-0 pour les Frogsbeef
Vexés, les Frogsbeef veulent montrer qu’ils sont capables de marquer des essais sans notre aide et finissent pas trouer notre défense et envoyer la balle à l’aile pour un deuxième essai.
2-0 pour les Frogsbeef
Pendant ce temps-là, devant, on s’occupe comme on peut. Principalement en faisant des en-avants, des mêlés et des touches.
Sur un cafouillage des Frogsbeef, Blondasse se prend pour Neymar, shoot dans le ballon et part dans une course folle en dribling jusque dans l’en-but adverse. Là surgit Riton qui plonge pour marquer l’essai le plus moche de la saison (pour l’instant, ce n’est que le premier match).
2-1 toujours pour les Frogsbeef
Vexés que l’on n’ait même pas honte de marquer des essais aussi moches, les Frogsbeef persistent à envoyer du jeu et nous en plante un troisième que je qualifierais sûrement de belle facture si je m’en souvenais.
3-1 pour les Frogsbeef
mi-temps :
Mi-temps en deux temps. D’abord avec la prise de parole de Môme le gentil qui a fait une analyse technico-tactique du pourquoi du comment ça se fait que l’on perde comme des merdes. Puis sans transition le remontage de bretelle de Môme le psychopathe pour nous dire que quand on joue comme des merdes faut pas s’étonner non plus de se faire marcher sur la tronche. Donc on y met la tête, on se bat, on va au combat, fini la balade primesautière, on se met à jouer au rugby et là peut-être qu’on ressemblera un peu moins à une bande de petits vieux en retard à leur dialyse mensuelle !!!! (Après il s’est mis à baver et le reste du discours fut inaudible).
Reprise :
La grande force de notre collectif c’est d’être insensible aux critiques, mêmes si elles viennent de notre président. Donc on est reparti exactement comme avant la pause … à part Pierre l’avant le plus actif (et même sur-actif) de la première mi-temps, qui a pris les remontrances de Môme directement pour lui et s’est donc démultiplié en seconde pour se racheter.
Riton est passé de l’arrière à l’avant #bienvenucheztoi#plandecarrière et au bout de deux actions a eu cette réflexion qui venait du fond du cœur « C’est beaucoup plus reposant qu’à l’arrière » #EPAD#insuline.
Sauf que petit à petit les mouches changent d’ânes. La sournoise stratégie des avants Rubygnoles commence à porter ses fruits. En face ils montrent de plus en plus de signe de fatigue tandis que nous nous continuons notre travail de sape avec la bonhomie de l’anaconda, en feignant l’amabilité, en affichant une empathie assassine. Inexorablement nous avançons avec l’expérience, la suavité et la ténacité d’un vieux sénateur lubrique briguant un cinquième mandat.
Quand soudain surgit le tournant du match. La collision, le carambolage ! Lancés comme des poneys en rut, Gluft et l’anglais d’en face se télescopent babine contre front. Le choc fut indescriptible, la confusion générale. Partout ce n’était que cris et gémissements, joueurs en pleurs, spectateurs effrayés.
Gluft était promptement évacué, le visage ravagé, la bouche horriblement figé en un stigmate sanglant. Au sol gisait l’anglais inanimé. A son front seule une plaie béante laissait entrevoir toute la noirceur de son âme.
Bon bref lui aussi était finalement évacué comme Gluft par les frères Ouille (Gren et Branch) vers la Polyclinique la plus proche où ils furent élégamment recousus.
La sortie de leur premier centre fini de désorganiser les Frogsbeef et d’affirmer la domination Rubygnoles. A partir de là les Frogbeef n’eurent de cesse que d’essayer de gagner du temps et de convaincre l’arbitre d’écourter la partie.
A cinq minutes du terme, la défense Frogsbeef craquait enfin et Riton, revenu dans la ligne de trois quart, marquait le deuxième essai Rubygnoles.
3-2 toujours pour les Frogs
Dernière action, sur les 22 Frogsbeef, mêlé pour eux, dans l’axe des poteaux. Leur gros huit se charge de dégager au pied mais ne trouve pas la touche. Les Rubygnoles relancent depuis les quarante adverses. On balaie une première fois le terrain jusqu’à l’aile. Là on conserve la balle pour inverser et ouvrir sur les avants disposés comme des trois-quarts en profondeurs. Ça cafouille un petit peu dans les transmissions mais la balle est conservée jusqu’à un ruck à 5 mètres de la ligne adverse. Il y a des attaquants Rubygnoles disponibles même sens mais la défense Frogsbeef s’est replacé. Mowglie, en 9, voit qu’il n’y a personne en défense dans l’axe. Il prend ses responsabilités en partant seul au ras. Feinte extérieure, crochet intérieur et il plonge dans l’en-but pour marquer l’essai de l’égalisation à la toute dernière seconde de la partie !
Résultat final : Match nul 3-3 !!!
La troisième mi-temps : notre pic de forme
Comme un train qui arrive à l’heure nous étions au taquet pour le buffet d’après-match : les premiers sur les sandwichs au pâté, au soutien sur les Curly, intraitable sur les bières. C’était qui les plus drôles ? C’est qui qui a mis l’ambiance ? Grace à qui on a passé un super moment et que tout le monde il a dit après : « wahou ceux-là il faut les réinviter, ils sont trop sympa ! » ? Les avants Rubygnoles bien sûr !
Mieux que des Ferrero, les avants Rubygnoles c’est l’assurance d’un apéro réussi ! (Réservation location directement sur le site Rubygnoles. Différents forfaits : 3, 6, 9 avants (ils sont livrés par cellule de 3). Possibilité d’ajouter un ou deux trois quart comme souffre-douleur ou faire valoir. Offre promotionnelle du mois novembre : Branchouille à moitié prix qui vous racontera l’histoire de toutes ses blessures.)
Man of the match : Pierre indéniablement, qui a galopé partout, plaqué à tour de bras, de tous les combats. Bravo à lui. Définitivement adopté par les avants Rubygnoles, il a pu profiter de leurs bons conseils d’après match : « Moi quand j’avais ton âge je courais deux fois plus », « c’est facile aussi de plaquer sans sciatique », « Pourquoi tu sautes pas plus haut en touche ? », « Non mais le terme ‘hygiène de vie’ c’est surtout un concept, ça correspond à rien de concret »…
Gageons que ces bons avis l’aideront à progresser sur le chemin escarpé de l’excellence, mainte fois déjà parcouru (dans les deux sens) par chacun d’entre nous.
Placage of the match : Pour Gluft, sur le platane. Scié au niveau du tronc. Il a mis un temps infini à se relever.