Compte-rendu du match contre les Potos du 25 mars 2017

Compte-rendu du match contre les Potos du 25 mars 2017

Intro : When we are a king

Putain le pied, quel kif bordel ! Ça c’est du rugby, ça c’est un vrai match, ça c’est du derby !!! Avec de l’engagement, une bagarre, des cartons jaunes, des mêlées à la Wayne Barnes, du suspens, des essais, des rebondissements, une Kilkenny ( !!!) et des passes en avant ! Le match aux quatre équipes : Les rubygnoles of course (fusion des Demis et des VFR) contre l’entente Potos/Comptoir Agenais, pour s’octroyer la domination du Polygone pour l’année à venir. Tout ça pour un tas de cailloux vous me direz, certes oui mais c’est le notre de tas de cailloux (et pas celui de ces enculés de Potos) !
Dites vous bien les copains que maintenant pendant un an les anciens vont vous foutre la paix, que les Potos vont baisser la tête en vous croisant et que quoique vous fassiez comme connerie sur le terrain (ou hors) vous pourrez désormais répondre avec fierté et morgue « Ouais mais moi le 25 mars 2017 j’y étais ». On est les rois pendant un an !!!!
Marchez sur l’eau, draguez les filles, laissez galoper votre libido à jamais insatisfaite, grimpez, escaladez, vous êtes les rois du Poly !

Contexte : Match 2 des Rubygnoles

Parce qu’il faut bien dire qu’avant ce match, on était un peu inquiet, en tout cas moi je l’étais. Toute la semaine précédent le match j’oscillais entre recherche de motivation et abattement bipolaire. Refusant de me réfugier dans la drogue, je sombrais dans la bouffe hautement calorique et c’est au bout d’une semaine de doute et de Curly que je me rendais avec des papillons dans le ventre au Polygone.
Car le match précédent avait été de piètre facture. Et même s’il s’était conclu par une victoire, il avait introduit (oh ouiiii) plus de doute que levé d’incertitude.
Les Potos on les connait (une main de fer avec des têtes de con) et les Agenais on les redoute (c’est quand même des gars qui ont réussi à se faire virer du Tarn et Garonne), donc ce genre de match si t’y vas la fleur au fusil c’est physiquement que tu le payes. Le score est superfétatoire, ton principal objectif c’est d’en sortir physiquement indemne sans trop avoir à écorner ton amour propre (Non, je ne me suis pas échappé au placage ! j’ai anticipé le crochet qu’il n’a pas fait. »).

Discours d’avant match : Command and conquer

Mais tout cela c’est sans compter le cerveau qui nous dirige. L’homme qui ne partage pas que la taille comme ressemblance avec Napoléon mais aussi un accent ridicule, heu non…je veux dire mais surtout un sens aigüe des hommes, des situations et de la stratégie. Roland !! Notre Roland de Roncevaux à nous !! Dire que certains on laissé entendre que pour arrondir ses fins de moi il mettait un bonnet rouge sur la tête et se louait à des particuliers pour orner leur jardin entre le moulin miniature et le faux puits. C’est vraiment dégueulasse, si je choppe les mecs, comme Iannis par exemple, qui font courir ce faux bruit, je leur dirais vertement ma façon de penser.
La consigne du jour de notre stratège : Avancer. Avancer en défense, monter, aller les presser, gagner du terrain, empêcher l’équipe adverse de jouer…
Ça à l’air de rien comme ça, mais pour nous c’est révolutionnaire. Nous jusque là on avait plutôt un système de défense à la carte : un ou deux joueurs qui montent, trois qui reculent, un qui part sur la droite, un qui ne bouge pas et le dernier qui demande à sortir. Généralement l’effet de surprise créé par ces multiples mouvement, en apparence désordonnés, provoque une telle incertitude chez l’adversaire qu’il fini de lui-même par préférer faire un avant plutôt qu’essayait de comprendre ce qui se passe. (Note technique : Cette technique s’appelle en fait la « Défense Inattendue ». Elle nous vient d’outre manche où elle est connue sous le nom de « The Monty Python Defense System ». En Angleterre en plus des mouvements désordonnés les joueurs disent « Hop ! Hop ! hop ! » en même temps qu’ils courent. (Source « Mes meilleurs souvenirs de table » Par S.Blanco)).

Donc révolution, nous cédons à la modernité, nous passons d’une défense inattendue à quelque chose de plus convenu, de plus conforme aux canons en cours dans le rugby mÔderne.

Joueurs : Deux armées de mexicains et de mecs si con

Désolé je ne vais pas faire la liste des joueurs présents, sachez cependant que nous étions à mon avis entre 20 et 25. En face c’est pire j’ai l’impression qu’ils étaient plus de 30. Leur banc des remplaçants ressemblait à un camp de manouche. S’ils continuent à recruter comme ça la prochaine fois il faudra qu’on demande une autorisation municipale pour leurs caravanes.

Chez nous on peut tout de même noter :

  • La présence de trois nouveaux jeunes dont je ne connais pas les prénoms, je m’en excuse mais j’ai beaucoup de mal à mémoriser les prénoms des gars qui ont moins de 30 ans et font moins de 100 kilo (pour les filles c’est tout l’inverse),
  • Le retour de Tama,
  • De Rodolphe, un copain de montagne,
  • De trois supporter volontaires : Guytou, Christophe et Tiennav,
  • De deux supporter malgré eux : Tom (qui ne jouait pas mais c’était mis en tenu au cas où) et de Ménestrel. Arrivé en retard, il a raté l’échauffement puis est entrée sur le terrain 2min histoire de se faire une entorse des doigts, bien joué mon grand !!!

Le temps, les conditions climatiques, the weather, Clémentine vous êtes au bord du terrain ? Dites nous tout…..

Non mais ça va, plutôt beau avec un petit vent glagla.

Merci Clémentine

 

Un dernier mot sur l’arbitre : dur mais cohérent. Il a beaucoup sifflet mais ça a permis que le jeu se déroule correctement.
Ah si, encore un mot avant de s’y mettre : le match se déroule en trois mi-temps de 30 minutes que nous appellerons tiers temps par soucis de cohérence.

Premier tiers temps : Du rythme et des facteurs X et Y

Vent de face et soleil dans nos petits yeux mignons.
Le premier tiers temps est à l’avantage des Potos. Ils jouent simple et bien : Deux temps de jeu devant puis ouvrent pour enchainer sur des points de fixation et du jeu dans le même sens jusqu’à ce que ça passe. La transformation avant/trois-quarts est fluide ce qui met de la vitesse et du rythme. Nous en face grâce à la RDS (Roland Defense System) on tient le choc mais on est rapidement dans le rouge et on commence très vite à coacher. C’est peut être là que le match c’est joué : durant ces 30 premières minutes les Potos se sont crevés à imposer un rythme élevé de jeu sans tourner pendant que nous nous gérions nos forces.
On reste coller au score grâce à nos facteurs X d’abord : Luc ET Jérôme bien sur, en feu depuis leur replacement à l’arrière. Sur une action de Potos qui avait mis sur orbite leur ailier qui filait à l’essai, Lucho doit défendre un 2 contre lui (enfin contre eux) et là paf : l’ailier veut faire la passe et l’interception de Lucho propre et sans bavure annule l’action.
Deuxième alerte un petit peu plus tard, les Potos menaient 1 à 0, même chose interception de Lucho pour annuler une action d’essai et placer un contre en solitaire de 76 m !!! 1- 1.
Les Potos marquent un second essai et ils ont une touche pour eux sur notre ligne des 22. Et là le facteur Y : Rodolphe. Le ballon est cafouillé par les Potos en touche, Rodolphe bondit, intercepte le ballon, grille tous les avants par une accélération fulgurante, file le long de la touche, tape un petit coup de pied par-dessus le second rideau, récupère le coup de pied ( !!!) et toujours le long de la ligne de touche échappe aux derniers défenseurs pour l’essai de l’égalisation (sous les applaudissements lointains de tous les autres joueurs Rubygnoles encore dans leurs 22m).

2-2 à la fin de ce premier tiers temps avec un avantage psychologique pour les Rubygnoles.

Second tiers temps : Les mouches changent d’âne

En seconde mi-temps les Potos font tourner leurs joueurs et cela perturbe leur jeu bien huilé. Leurs quelques gros joueurs qui nous avaient bien fait mal devant en première sont maintenant crevés. Ajouter à ça une domination sans partage des Rubygnoles en touche grâce à un Fran-Fran, puis Fabrice, impérial et voilà le match s’équilibre parfaitement. Sauf qu’à la mi-temps de ce tiers temps on change de camp, à eux maintenant d’avoir le soleil dans leurs yeux chassieux et à nous d’être porté par le vent. Avec le coup de tatane d’un Blondasse impeccable, le vent comme ami et notre domination en touche, toutes les pénalités sifflées contre les Potos nous permettaient d’avancer alors que eux devaient convertir leur pénalité en mêlés s’ils voulaient conserver le ballon.
Doucement mais sûrement la domination des Rubygnoles s’accentue.
Sur un superbe mouvement d’une propreté absolue (Touche à 30 m de la ligne adverse+Déviation pour le neuf+Ouverture sur les trois quart qui jouent sur un pas) les Rubygnoles envoient Antoine à l’essai. (Antoine déclarera après le match : « J’étais tellement bien décalé que j’aurai pu marquer en marchant. » heu Antoine, en fait, tu as marqué en marchant, ça fait longtemps que tu ne cours plus).

3-2 pour les Rubygnoles.

Troisième et dernier tiers temps : ça se tend chez les Potos

Ça commence à s’énerver côté Potos qui n’aiment pas être dominés. Ils remettent une couche devant et arrivent à marquer un essai en force et du bout des doigts. Mais cet ultime effort permettant de remettre les équipes à égalité est rapidement annulé par un beau mouvement Rubygnoles conclue par notre Top-scorer : Lucho.
Ça commence à parler, râler, carton jaune contre Grenouille, petite bagarre au sol entre 2-3 joueurs, rien n’y fit, les Rubygnoles tenaient leur victoire et les Potos n’étaient plus en capacités d’aller leur contester.

Victoire : 4 à 3 pour les Rubygnoles !!!

Haies d’honneur, joie chez les Rubygnoles (surtout pour les anciens VFR, putain que ça fait du bien). En face ils faisaient un peu la tronche, mais pas trop (sauf les anciens des Potos, ha putain que c’était bon !!!!).

Quatrième tiers temps : La pelouse

Du classique, c’est une phase de jeu que l’on maitrise assez bien maintenant : Grosses rigolades et pintes de bière en terrasse au soleil. Il y avait du monde à l’apéro et surtout beaucoup de sourire. Tout le monde avait la banane. Un truc est né avec ce match. On a prouvé que l’on pouvait prendre du plaisir ensemble (enfin je veux dire sur le terrain) que si on continue à défendre comme ça on va être une équipe difficile à prendre. L’avenir nous appartient.

Equipe Of the match : Nous tous !!! Tout le monde s’y est mis. On a eu beau tourner à 25 le niveau de l’équipe est tout le temps resté le même. C’est ça notre force les gars.

La meilleur imitation de la scène de Dunes où le héros monte sur un vers géant Of the match : Encore un geste de classe de notre Fran-Fran que le monde entier nous envie : La visite du terrain à cheval sur le dos d’un adversaire. En voulant plaquer aux épaules le plus gros de nos adversaires du jour, il s’est fait arracher du sol, emporté, sur le dos du gros monsieur, puis ayant peur de tomber il est resté accroché comme ça en pendentif, comme une cape, jusqu’à l’arrêt de jeu suivant, qu’on aille le décrocher.

 

Bisous bisous les copains,

2 Comments

  1. Môme

    Excellent merci Dam!

  2. Dirlo

    Super! Merci Dam! Mais c’est pas vrai Roland! Moi j’ai rien dit sur toi!!!!

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