Compte-rendu de la tournée Rubygnoles 2019 S’cile de France

Compte-rendu de la tournée Rubygnoles 2019 S’cile de France

Mon Dieu qu’elle est belle notre marraine.

Intro :
Troisième tournée de l’ère Rubygnoles, tournée de la maturité, maîtrisée, anticipée, réduite à l’essentiel. Et c’est quoi l’essentiel d’une tournée, hein ? Je vous le demande ?
C’est se perdre dans de vains voyages au bout du monde ? Sauter d’aéroports internationaux en aéroports internationaux jusqu’à la nausée ? Se morfondre dans des hôtels 5 étoiles, ressort et autres palaces ? Se coltiner des civilisations exotiques au passé millénaire et aux mœurs légères ? Je dis non.
C’est quoi alors ? Des soirées de folie où jour et nuit se mélangent ? Où la débauche succède à la débauche dans un tourbillon sans fin ? Où nous maltraitons nos corps à loisir dans l’assouvissement brutal de nos désirs ? Réduire notre perception du monde à un maelstrom pâteux de sexe, drogue, d’alcool et de musique ? Chanter à tue-tête le Lac du Connemara ? Je dis non (c’est dommage mais c’est non).
Alors c’est du sport ? Du rugby ? Des exploits, des balles virevoltantes, du beau jeu ? Le sommet sportif de la saison, le match des matchs ? L’ultime défit ? Encore une fois : non.
L’essentiel d’une tournée, c’est ….. des copains et un bus.

Ouf, on est pile-poil 15

Porte de la chapelle
La tournée commence donc par un rendez-vous dès potro minet au milieu des clochards et des rescapés de la nuit Porte de la chapelle. D’entrée au niveau exotisme on est servi, Porte de la Chapelle c’est le tiers monde intra-muros.
Seule note de couleur dans ce matin gris le pull magnifiquement bleu azur de « l’Ex » (Benjamin), lui donnant un si savoureux côté Tintin au Congo.
Là, formidable et imposant, garé en double file tel un cachalot échoué sur la grève : Le bus (moment de recueillement). Il est beau, il brille, son chauffeur est sympa, j’en fais des tonnes mais comme 80% du budget de la tournée a servi à sa location faut amortir, il a un volant, des roues c’est notre BUS et on l’aime.

Religieusement, un par un, on est monté dedans, on s’est assis et il est parti !!!! Lourdement, pataudement, il s’ébroue sous les encouragements de ses occupants, doucement il s’extirpe de sa torpeur, vainc l’inertie de sa morne carcasse pour se redresser et prendre enfin de la vitesse. Il franchit d’un bond la porte de la Chapelle, salué au passage par les goélands et les migrants, et quitte Paris pour l’A1 et l’aventure.

Première Fran-mi de la tournée après seulement 5 minutes de bus. Une tournée qui part sur des stats très élevées
Ambiance de folie !!!!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fontenay en Parisis
C’est au terme d’un périple harassant et peuplé d’embuches (surtout la dernière marche arrière pour se rapprocher de l’entrée du stade, fouyouyou quelle galère) d’une vingtaine de minutes que l’on arrive enfin sur le lieu de notre futur premier exploit : THE GREAT TOURNEMENT OF FONTENAY IN PARISIS !!! Organisé par les Rebelles et sponsorisé par une marque de couche contre les fuites urinaires.
Dès la descente de bus on sent que l’on a changé de continent : l’air est lourd ici, chaud, le ciel bas, chargé de nuage, flotte un parfum de betterave fermentée.

Tournois :
Règlement : Pas compliqué, il y a cinq équipes et deux terrains, l’un beau l’autre caillouteux.
Le matin chaque équipe défit les quatre autres dans des matchs de 20 minutes.
A midi pause sandwich-merguez, bière et sieste pour papi Iannis.
L’après-midi petite finale entre le 3ième et le 4ième et graaaannnde finale entre le 1er et son dauphin (pas l’animal). Finales de 20 minutes chacune. Voilà, c’est clair ?
Tous les coups sont permis, sauf jouer au pied hors des 22m (et dire des gros mots à l’arbitre).

Les équipes engagées :

  • Les Rebelles (bientôt renommés les Re-môches),
  • Les Tubes à essais,
  • Les Madagascaritains,
  • Des jeunes en déshérence de club (Cons de jeunes, va !).

Et nous :

  • Devant : JP, Sly, Dam, Rod, Roland, Rintintin, Ludo, Grand Tom, Chewbaka, Menestrel, l’Ex, Tiennav, Alex, Tibo,
  • Derrière : Iannis, Môme, Blondasse, Jo, Fred, Dam3, Mooglie, Gluft,
  • Supporter : Branchouille, JP’s Familly.
Le facteur n’est pas passéééééé !

Match 1 : Contre les Rebelles
Je vous passe les descriptions des matchs dans lesquels ne jouent pas les Rubygnoles, hein, on n’a pas que ça à faire.
Pour ce premier match on rencontre les organisateurs du tournois qui en hôte courtois firent preuve d’un zèle modéré. Ce match aurait pu être très équilibré sans la présence de Dam3 qui marque par deux fois. Une première fois après une combinaison et ensuite sur une interception.
Victoire 2-0 des Rubygnoles

Match 2 : Contre les Tubes à essai
Second match contre les Tubes à essais qui ont pris un sacré coup de vieux dis-donc. Je les ai trouvés moins durs et moins cons qu’avant. Enfin moins cons, à l’exception du gros con qui a filé une poire à Quentin. Doublement con comme geste, d’abord ce n’est pas dans l’esprit et puis surtout quand tu vois les bras de Quentin, si tu ramasses la mandale retour t’es bon pour manger de la purée tout le reste de l’année scolaire. Perso j’aurai choisi quelqu’un d’autre, Mooglie par exemple.
Gros match de Gluft qui marque un essai en se faufilant au milieu des avants adverses puis plus tard qui servira Jo pour un superbe essai en débordement.
Victoire 2-0

Match 3 : Contre les Jeunes
Pour bien commencer je m’échappe complétement à la réception du coup d’envoi, obligeant Roland à se sacrifier à ma place mais en vain, les jeunes récupèrent le ballon, enchaînent, nous défoncent et marquent. 1-0 contre nous au bout de 2 secondes de jeu, ça commence plutôt bien.
Le problème des jeunes … c’est leur âge principalement (et aussi un peu d’orthodontie). Ils ont plus de tout, plus de rythme, plus de vitesse, plus d’impact, plus d’acné, mais quand même pour des vieux mous on résiste pas mal. Sur une action terrible on défend notre ligne pied à pied, on répond à leurs coups de boutoir par d‘autres coups de boutoir, on les repousse, on les empêche d’aplatir, on se frotte à leur peau grasse, on leur éclate leurs points noirs et au bout du bout du bout de notre effort on récupère le ballon !!
Joie de courte durée : sur la mêlée à 5 m qui suit, Mooglie sert Blondasse en profondeur pour un superbe en avant (un petit peu aidé par la présence incongrue de Fred de passage entre les deux joueurs). Le ballon tombe tristement au pied de l’attaquant adverse qui n’a plus qu’à se baisser pour aplatir.
Et voilà, c’est tout nous ça, on a besoin de personne pour encaisser des essais, on se les marque nous-même : 2 -0 pour les fans de Twilight.
Mais nous aussi on a du jeune dans notre équipe et dans le sillage d’un Quentin et d’un Chewbaka des grands jours on met la main sur le ballon et on inverse la tendance du match. Après plusieurs temps de jeu Quentin transperce la défense et marque en force : 2- 1 toujours pour les adeptes de Fortnite.
Sur la dernière action on tente le tout pour le tout pour égaliser mais on se fait intercepter et on se prend un essai en contre.
Défaite 1-3 : ben voilà trois essais de merde vaudront toujours plus qu’un seul bien construit.

Match 4 : Contre les Malgalatsointsoin
Le dernier match nous oppose à la très athlétique équipe de Madame Gaspard.
Ces gars ont tout pour eux : ils sont costauds, ils sont rapides, ils plaquent, ils se font des passes, ils savent tout faire sauf marquer des essais.
Du coup on gagne 2 à 1, avec des essais marqués par Fred puis Iannis (ou l’inverse, à moins que ce ne soit le contraire).
Victoire 2-1

Une pause déjeuner et un court orage tropical plus tard et c’était déjà l’heure de la finaaaaleeee !!

Il est si mignon quand il dort
Menestrel montrant le seul endroit où il n’a pas mal

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Finale contre les jeunes
Quelle erreur cette finale. Je ne sais pas si nous faire jouer sur la digestion contre des mecs 20 ans plus jeunes était vraiment la meilleure façon de nous récompenser de notre beau parcours du matin.
Finalement ils n’étaient pas si con que ça les Malgachiens à paumer tous leur match.
Bon là que dire, on n’avait déjà perdu pas mal de joueur (Menestrel, Tiennav, Alex et je sais plus qui) et on n’était vraiment pas frais alors qu’en face ils étaient toujours en pleine poussée hormonale.
Moi je suis rentré juste 5 minutes, le temps de me faire humilier par le crochet du 10 d’en-face, de couter un essai à mon équipe, puis de me blesser connement en essayant de plaquer un joueur à retardement : hat-trick en quelque sorte.
Par contre une fois de plus Chewbaka et Quentin ont sorti un gros match, ainsi que nos trois-quarts qui n’ont pourtant quasiment pas tourné du tournoi. Bravo à eux.
Défaite 2-0

Et avec tout ça on finit second !!! Plus prix du fair-play.
Mais il est où le bus ?

 

Cergy-Pontoise
L’Hôtel
Mais nous n’étions pas au bout de nos surprises et grâce à notre bus magique à peine la célébration de notre succès terminé, on traversait l’île de France d’un bond pour rejoindre un oasis de luxe, calme et design : L’hôtel l’Olibrius.

Y a pas à dire, c’est quand même là qu’on est les meilleurs.

Après répartition des troupes dans nos différentes suites, apéro sur la terrasse avant visionnage du Roustonramaaaa 2019 et surtout distribution du Goodies de la tournée : La capette !!!
Soyeuse, élégante, elle confère à celui qui la porte grâce et élégance en toute circonstance. La qualité de sa texture onctueuse, ondoyeuse et à paillettes, allié à la précision de ses finitions manuelles en font le parfait ami vestimentaire du Rubygnole moderne. Taille unique, elle s’adapte à toutes les morphologies même les plus étonnantes. Résiste à l’eau, au jet27, au rhum blanc, au fromage à raclette et aux séances de surf.

Mettez une capette dans votre vie !
Ooooh !

 

Aaaaah !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le soir
C’est bien beau tout ça mais il était grand temps de passer aux choses sérieuses, enfin à la chose sérieuse : La bouffe.
Direction, à pied, Port-Cergy pour le pub « The Dubliner ».

Sous les capettes, la plage ….

Une fois que tout le monde a bien mangé et bien bu il est temps de rebondir dignement dans THE BOITE OF CERGY, the place to be, to go and to dance : Le O’Sullivan (encore un pub, à croire qu’il y a que ça comme commerce à Cergy).
Après avoir traversé nuitamment un parc financé par l’association des maniaques de France qui cherchait un lieu adapté où pouvoir agresser les gens, puis une partie de la ville nouvelle financée par d’autres maniaques mais plus branché architecture ceux-là, enfin on arrive dans un endroit fort convivial comme seul savent les créer les villes nouvelles.

The flying capette circus

            

Un bar coincé entre deux pilonnes et une dalle en béton, recroquevillé dans un recoin d’une place couverte. Planqué, caché, comme un nid de pie dans l’interstice en béton d’un vieux bunker allemand. C’est tellement mal foutu leur truc que l’accès principale du lieu donne l’impression d’entrer par le local à poubelle.
A l’intérieur ça danse à fond, le DJ enchaine les chansons, et nous les shots, à un rythme effréné. Y a du jeune, trop jeunes, ce n’est pas sûr qu’on choppe mais surtout ce n’est pas sûr qu’ils passent du Michel Sardou.

LE LAC DU CONNEMARAAAAAAA !!!!
Quel éclairage merdique
Vous reprendrez bien un peu de calva ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le matin
Quoi c’est tout ! On est déjà au matin ! Et la soirée en boite ? Le retour à travers le parc ! Le concert improvisé sur la petite place en face de l’hôtel ! La séance de natation de Tiennav et Alex dans la baignoire ! Rien, pas un mot, on s’en fout ? C’est du pipi de chat ?
Bien sûr qu’on s’en fout pas, mais pour l’instant c’est le matin et j’ai mal à la tête. J’ai juste le courage de me draper dans ma capette, sortir de la chambre pour me trainer jusqu’ au p’tit déj.
Au milieu des familles idéales, où papa, maman et les enfants petit-déjeunent, y a un ilot de tables occupées par des types en lunettes noirs et capettes violettes. Ils sont vautrés au milieu de reste de repas, inconscient ou dans l’incapacité de faire le moindre mouvement, la tête posée à même la table entre le pot de confiture et une plaquette de beurre fondue. Y en a un qui est en train de se noyer dans son bol de café. Ratant sa bouche, Tiennav s’est enfoncé un croissant dans l’œil.
Seul môme arrive encore à parler (mais avec la voix de Barry White) : « Dépêchez-vous de finir de déjeuner les gars, dans cinq minutes on part pour l’activité sportive. ». Pas de réaction de l’auditoire, enfin du banc de moules. En même temps parler d’« activité » ce matin-là c’est très ambitieux, ajouter qu’elle est sportive ne s’impose à mon avis pas. Ah la terrible solitude de l’organisateur de tournée.
Le chemin de croix continue pour rejoindre la base nautique sur l’île de Cergy. Le truc était au moins à dix bornes à pied de l’hôtel. La tournée s’est transformée en une lente procession de 15 quadra (tendance quinqua) râlant comme des adolescents : « C’est encore loin ? », « j’en ai marre », « j’ai mal au pied », « moi je vous préviens je fais pas d’activité », « Alex il est trop con, bien fait qu’il se soit fait mal à l’épaule », « J’ai un croissant coincé dans l’œil » ….

Mais à l’arrivée quelle surprise, quel changement de ton ! Super idée le surf sur synthétique, entre l’eau froide dans la gueule et la petite nénette toute mimi, qui nous a fait des démonstrations de position sur planche dans sa panoplie de loutre qui lui moulait le cul, ça nous a tous réveillé et rajeunit de 20 ans ! (certains même de 30).
Une fois sur l’eau il y avait deux écoles : les bons élèves (dont je me vante de faire partie), appliqués, concentrés, techniques, constamment à la recherche de l’excellence, de la beauté du geste, de la sensation de glisse pure et aussi de coller le plus possible aux fesses de la monitrice,
et les gros bourrins, très très nombreux dans notre équipe je suis obligé de le constater, dont le seul objectif était de rentrer dans la gueule le plus fort possible de tout ce qui se trouvait sur l’eau en même temps qu’eux (y compris la pauvre monitrice).
On peut ajouter à ça une troisième catégorie, ceux qui n’ont jamais vraiment compris comment marchait le truc, il se reconnaitra (sinon c’est Quentin).
Au bout d’une heure de surf-contact intense on était mort mais ravis !

La louloute en loutre
A l’assaut !!!
Oups !
A deux c’est encore mieux

Fin de tournée :
On a terminé la tournée par un repas au snack de la base, à l’eau plate et aux crudités.
On a fumé nos dernières clopes. On s’est longuement embrassé puis ce fut le retour en taxi sur Paname par petits groupes de 3 ou 4.
Snif, c’est déjà fini …. C’était bien … heureusement l’année prochaine on recommence !!!
Un énoooorme merci à Môme et Rod pour l’organisation de cette sublime tournée.
Merci à Cécile, notre marraine, on te kiffe ma grande, surtout change rien et continue à donner de tes nouvelles.

Même comme ça, on a la classe

 

 

Le prix de la plus belle Fran-Mi de la tournée est décerné à ….
Définition de la « Fran-Mi » (Source « Boni and Manse », Copyright VFR) : Tirant son nom de l’ancien président de la république Française : François Mitterrand, la « Fran-Mi » désigne le délicat moment où, sur le point de vous endormir malgré vous, vos yeux se mettent à papillonner. Une « Fran-Mi » désigne donc la lutte intense de l’homme contre le sommeil. Par extension la « Fran-Mi » désigne de plus en plus moins la lutte que la défaite de l’homme contre le sommeil.

…. ROD, pour sa fameuse  « Fran-Mi en faisant semblant de regarder mon portable »

Du grand art

 

 

 

 

1 Comment

  1. Môme

    Magnifique merci Dam!

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